Les premières assises du produire en France se sont tenues à Reims les 10 et 11 septembre 2015, en présence de nombreux décideurs qui ont partagé leur vision du made in France.

Entreprises, les premières Assises du Produire en France se sont tenues à Reims les 10 et 11 septembre2015, en présence de nombreux décideurs qui ont partagé leur vision du made in France. « Un devoir ». « Une œuvre collective qui intéresse le pays tout entier ». « Une cause nationale ». Yves Jégo, député UDI des Hauts de Seine et Arnaud Montebourg, ancien ministre de l ‘ Economie et du Redressement productif ne ménagent pas leurs efforts à l ‘heure de défendre le « Produire en France ». Une cause qui a fait l ‘objet de deux jours d ‘ Assises à Reims les 10 et 11 septembre. Le premier avait rendu un rapport parlementaire en mai 2010 à Nicolas Sarkozy sur le made in France, le second n’avait pas hésité à troquer sa chemise ministérielle pour une marinière à la une du Parisien pour faire la promotion des produits français.

Des sensibilités différentes mais qui se retrouvent sur un point commun souligné par Amaud Montebourg :« Il est utile dans la lutte économique mondiale parfois cruelle de s’organiser, de s’unir pour défendre ce que nous avons coutume d ‘appeler le patriotisme économique, voire le patriotisme du quotidien ». Prenant modè le sur le « Let’s bring our jobs back home » (ramenons nos emplois à la maison) de Barack Obama, Arnaud Montebourg exhorte les entrepreneurs français à relocaliser l ‘outil industriel. « Vous êtes les hussards, en première ligne dans la défense de notre appareil productif », lance-t-il aux chefs d ‘ entreprises présents pour ces Assises du Produire en France. De son côté, il s’engage, avec Yves Jégo, au nom des politiques, à trouver les moyens de le faire. « C’est ce que font tous les jours les japonais, les allemands, les espagnols ,les italiens et les anglais», rappelle-t-il . « La France ne doit pas avoir honte d ‘elle-même, elle doit être fière de ses productions et de ses savoir-faire, de ses territoires qui savent exporter et défendre les productions ».

Cela passe par un soutien aux entreprises mais aussi par une promotion auprès des Français de l ‘utilité de consommer bleu-blanc-rouge. C’est le sens du label « Origine France Garantie» misenplaceen2011 et qui concerne aujourd’hui 450 entreprises et plus de1200 produits.« On vote avec la carte électorale tous les cinq ans», ajoute Arnaud Montebourg .« Mais tous les jours avec la carte bleue on peut aussi voter et faire des choix dans sa vie quotidienne en questionnant sur les origines en demandant ce qui se passe derrière l’acte productif. Derrière les marques souvent anonymes et silencieuses il y a les origines parlantes, les histoires industrielles, les histoires d ‘hommes et de femmes enracinés sur les territoires » Voilà pour les paroles. Mais qu’en est-il du côté des entrepreneurs ?