Apparu avec le développement du travail indépendant et de l’industrie technologique le phénomène pourrait conquérir plus d’un million d’adeptes d’ici 2018.
C’est une tendance dont on constate de plus en plus l’essor : les incubateurs, pépinières et autres espaces de coworking sont de plus en plus présents dans les villes françaises.
Des espaces d'échanges pour les indépendants et les start-up
Ces bureaux partagés, où de jeunes entrepreneurs et destravailleurs indépendants mis en réseau planchent sur leurs projets, ont émergé depuis plusieurs années comme une nouvelle organisation du travail issue de l’économie collaborative et du numérique. Cet engouement s’explique par un changement des mœurs économiques. Les nouveaux entrepreneurs sont en effet plus enclins que leurs ainés à travailler de manière horizontale et ouverte.
Travailler de chez soi ne convient pas forcément à la construction et à la réalisation de leurs projets qui sont collectifs. Cette mise en commun du travail créé et entretient le lien social, considéré désormais comme essentiel à l’épanouissement professionnel comme personnel. De plus, certaines de ces structures fournissent un accompagnement juridique, matériel et parfois financier aux startupers.
Les échanges, les conseils et la convivialité qu’on y trouve stimule cette jeune génération d’entrepreneurs. Dynamisées et poussées à l’innovation par la concurrence positive, les jeunes pousses de l’entrepreneuriat français trouvent là un cercle vertueux où collectivité et envie d’entreprendre se renforcent.
Paris est la ville où ces espaces de collaboration se sont le plus développés en France. L’un des premiers et plus dynamiques, la Manufacture située dans le 18ème arrondissement fait peau neuve et rouvrira ses portes à la rentrée 2017. Ce lieu de coworking prisé des startupers avertis deviendra un incubateur ayant pour objectifs d’accélérer et de concrétiser les projets de centaines start-ups innovantes.
Un esprit qui concquiert les grands groupes
Cet esprit de collaboration a également conquis les grosses structures qui se lancent dans des projets de grande envergure depuis quelques mois : la filiale immobilière de la Poste, Poste Immo, a signé un accord avec la société spécialiste du coworking en Ile-de-France, Start-Way, pour développer des espaces de travail en commun. La région Ile-de France a par ailleurs annoncé qu’elle prévoyait elle aussi la création d’un réseau de 15 à 20 incubateurs de startups sur tout le territoire francilien. Il concurrencera Paris&Co, le réseau d’incubation d’entreprises mis en place par la mairie de Paris.
Rungis&Co, quant à elle, est la pépinière d’entreprises du marché de Rungis, centrée sur l’agroalimentaire et la gastronomie. L’installation d’un incubateur au cœur du plus grand marché de produits frais au monde montre à quel point le marché français de l’incubation se développe et donc se segmente.
Le groupe pétrolier Total a également lancé en décembre 2015 son incubateur baptisé Usine 4.0. Visant à favoriser la transformation numérique du groupe, l’incubateur va accueillir 9 startups du digital pendant 6 mois durant lesquels ces toutes jeunes entreprises auront accès aux données et aux opérations de Total pour tester et adapter leurs innovations.
Même la SNCF s’y met au travers de son projet Work & Station qui prévoit d’ouvrir des espaces de coworking dans les gares dès la rentrée 2016 afin que les voyageurs puissent travailler avant de prendre leur train. Enfin Xavier Niel ouvrira, dans un bâtiment de 34.000 m2 racheté à la SNCF, le plus gros incubateur de startups au monde, Station F, début 2017.
Le portage salarial vous intéresse ? Vous pouvez participer à une de nos réunions d’information ou nous contacter directement
